La psychologie du développement

Les psychologues du développement étudient révolution de l’être humain, de sa conception jusqu’à sa mort, sur le plan physique, psychologique et social. Ils s’intéressent aux questions d’inné et d’acquis, aux différents stades de développement et à l’évolution de la personnalité.

LES COMPÉTENCES IMPRESSIONNANTES DES NOUVEAU-NÉS

La plupart des gens pensent que les nouveau-nés ne sont pas capables de faire grand-chose. Ces petits êtres sont totalement vulnérables et dépendants. Cependant, force est de constater que leurs compétences ne sont pas nulles, loin de là! Les êtres humains naissent avec des réflexes parfaitement adaptés à leur survie. Le fait même de savoir téter, de « ramper » pour atteindre le sein, de crier pour avoir à manger est en soi un miracle. Mais ce ne sont pas les seules choses que sait faire un bébé. Dès leur naissance, les enfants savent reconnaître un visage et préfèrent regarder un visage que tout autre objet, tout simplement parce que ce comportement les prédispose à l’attachement et donc à leur survie. Tous les bébés sont imprégnés de l’odeur et de la voix de leur mère et préfèrent cette odeur et cette voix à tout autre stimulus : ainsi, ils téteront d’autant plus fort en entendant la voix maternelle plutôt qu’une autre voix, y compris celle du père.

LA MATURATION: UN PROCESSUS INDISPENSABLE

La naissance marque le point de départ d’un processus indispensable au bon développement physique et psychologique de l’enfant: la maturation de son système nerveux et notamment de son cerveau. Lors de sa naissance, le cerveau du bébé est saturé de neurones: il en contient environ 23 milliards. Cependant, il est totalement immature: la maturation va permettre au bébé, en complexifiant les réseaux neuronaux, d’acquérir des comportements de manière instinctive, innée, sans que cela soit réellement influencé par l’expérience ou l’environnement. Ainsi, les bébés du monde entier marchent vers un an et parlent vers deux ans, quelle que soit leur culture. Même les bébés aveugles et sourds (qui expérimentent donc un environnement très différent, plus pauvre en stimuli) rampent et marchent aussi! Mais la maturation ne concerne pas seulement le domaine moteur: elle permet aussi le développement cognitif et affectif de l’enfant: développement du langage, de la logique, etc.

L’ADOLESCENCE: LE CORPS ET L’ESPRIT EN ÉBULLITION !

L’adolescence est cet âge délicat et bouillonnant qui se situe entre la puberté (fin de l’enfance) et l’âge adulte, c’est-à-dire la période où l’on est mature biologiquement parlant, mais dépendant socialement. C’est une période de grands changements physiologiques (la puberté étant le début de la maturité sexuelle) qui, alliés à une capacité cognitive grandissante, font des ados des êtres complexes.
Ainsi, ils sont souvent égocentriques: leurs nouvelles capacités les grisent, les rendent « uniques ». Mais en même temps, leur dépendance sociale est forte: ils ne sont pas encore indépendants de la cellule familiale, ne sont pas mûrs émotionnellement (les poussées hormonales favorisent leur côté lunatique) et sont surtout « asservis » au jugement de leurs pairs. Cette dépendance au regard de l’autre leur confère d’ailleurs une grande fragilité. C’est aussi à cette période cruciale qu’ils apprivoisent réellement leur identité, en se forgeant des valeurs, des opinions, des idéaux.

L’ÂGE ADULTE

Le début de l’âge adulte varie selon les périodes et les cultures. Dans la plupart des cultures, l’âge adulte suit de très près l’enfance: dès la puberté survenue, les personnes se marient, travaillent et font des enfants. Dans les pays occidentaux, cependant, l’âge adulte commence vers 20 ans, c’est-à-dire à l’arrivée sur le marché du travail. D’un point de vue physique, nous atteignons une sorte d’âge d’or vers 25 ans. Au- delà, nos capacités physiques commencent à décroître, même si on ne s’en aperçoit pas tout de suite. D’un point de vue cognitif, l’évolution est plus complexe. A partir de 25 ans, nous perdons des cellules cérébrales, bien que cela n’ait aucune incidence immédiate du moins sur nos capacités mentales. C’est en s’approchant de la vieillesse que cela devient flagrant: ainsi, à 60 ou 70 ans, nous avons une moins bonne mémoire, des réflexes plus lents, des capacités sensorielles engourdies. Le meilleur moyen de rester vif? Faire du sport et rester connecté aux autres.

LA CRISE DE LA QUARANTAINE, MYTHE OU RÉALITÉ?

La crise la quarantaine serait cette période charnière où, comprenant que notre vie est plus derrière que devant nous, nous « pétons un plomb » et partons en décapotable retrouver un nouveau partenaire plus jeune que le précédent. Cependant, de nombreuses études montrent au contraire que cette midlife crisis, ou « crise de milieu de vie », n’a aucun fondement réel. Ces études montrent plutôt que les crises que nous traversons sont concomitantes avec des événements majeurs, mais qui peuvent arriver à n’importe quel âge. La rencontre fortuite du conjoint, la naissance du premier enfant, le décès de ses parents, le divorce, le deuxième mariage sont autant de « crises » qui n’ont rien à voir avec la crise de la quarantaine. De plus, tous ces événements sont fortement influencés par une certaine « horloge sociale » qui, premièrement, varie selon les cultures et, deuxièmement, est de moins en moins respectée par les générations modernes.

À RETENIR

La psychologie du développement étudie l’évolution physique, cognitive et sociale de l’être humain, de sa conception à sa mort. Elle intègre donc des disciplines et des champs d’études très divers: psychologie de l’enfant ou de l’adolescent, étude de l’intelligence, de la mémoire ou des compétences sociales ou psychologiques des personnes âgées, évolution des connexions neuronales, etc. Cela permet de mieux prévenir les risques liés à chaque âge, ou encore d’adapter des infrastructures aux besoins de ceux qui les utilisent.

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