Objectif Venus !

Mars n’est pas la seule planète de notre système solaire à fasciner nos astronautes. La sœur « jumelle infernale » de la Terre, Vénus, fait elle aussi rêver.
Sur Vénus, les conditions de vie ne sont pas aussi clémentes que sur notre planète bleue. Un humain débarqué sur cet astre subirait une pression atmosphérique 93 fois supérieure à celle de la Terre et une température montant jusqu’à près de 500 degrés. Autant dire, aucune chance de survie ! Pourquoi diable alors s’intéresser à cette planète ? Parce que si le sol est invivable, son atmosphère en revanche offre, passé les 60 kilomètres d’altitude, des conditions proches des nôtres.
DES MYSTÈRES ET ENCORE DES MYSTÈRES
Depuis 1 999, date de la dernière visite de Vénus par une sonde, il faut bien admettre que de nombreux mystères demeurent : quel est le « moteur » de la super-rotation de l’atmosphère sur une planète à la rotation si lente ? Quelle est la nature des composés qui créent l’effet de serre massif conduisant à des températures de 460 °C à la surface ?
Quel est cet ingrédient énigmatique qui crée la forte absorption dans le bleu et l’ultraviolet ? Quelle est la nature de l’activité électrique qui a été détectée dans l’atmosphère vénusienne ? Alors que la Terre et sa voisine ont des dimensions similaires, pourquoi leurs atmosphères sont-elles aujourd’hui si différentes ? Quels sont les processus tectoniques qui ont remodelé la surface de Vénus dans le dernier milliard d’années ? Autant de questions, parmi bien d’autres, qui ont justifié la mise en œuvre de la missio Venus Express par l’Agence spatiale européenne. Un projet qui poussa les ingénieurs à se dépasser pour imaginer de nouvelles inventions pour palier l’hostilité de cette planète.
DIRIGEABLE ET ROVER À VOILE…
Il n’en fallait pas plus a la Nasa pour s’intéresser à un projet de véhicule gonflable lancé dans les deux de Vénus. Il s’agit du projet HAVOC (High Altitude Venus Operational Concept), dont l’objectif est de voyager dans le ciel de Vénus pour obtenir plus de données que les sondes précédemment envoyées. Et pour, à terme, réfléchir à la création d’une architecture suspendue dans l’atmosphère vénusienne. Le projet Vamp (Venus Atmospheric Maneuverable Platform) prévoit ainsi de construire un dirigeable qui aurait la capacité d’embarquer une dizaine d’instruments techniques pour étudier les composants de l’atmosphère. L’engin fonctionnerait en étant alimenté par l’énergie solaire. Avec ses 55 mètres de long, il serait en contact avec la terre par le biais d’un satellite et pourrait rester dans le ciel une année entière. Si le projet venait à être validé, l’ardoise s’élèverait tout de même à un milliard de dollars… Ce n’est par le seul projet hallucinant dont Vénus est l’objet. En 201 2, un robot nommé Zéphyr était proposé pour être lancé sur Vénus en circulant à l’aide d’une voile accrochée à ce petit rover.
saviez-vous ?
La mision Venus Express s’est achevée le 16 décembre 2014 ; les instruments de la sonde spatiale ont fourni de nombreux résultats scientifiques.

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